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Immobilier: toujours pas de vraies baisses de prix en vue

Publié le 24/02/2021

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Immobilier: toujours pas de vraies baisses de prix en vue

Les prix de l’immobilier, en France et à Paris, ont fait mieux résister au Covid en 2020. Mais le ralentissement est en marche

L’immobilier fait mieux que résister au Covid-19. Malgré le Covid-19, les prix ont continué de grimper en France. Et la hausse s’amplifie même: +6,5% au quatrième trimestre sur un an contre +5,2% au troisième trimestre, selon l’indice des notaires-Insee. Preuve de l’appétit constant et même croissant des Français pour la pierre, plus d’un million de biens (1,025 million exactement) ont été vendus dans l’Hexagone l’année dernière.

Certes, 2020 a été un bon moins cru que 2019 (1,070 million). Mais d’une part, 2019 avait été une année exceptionnelle; d’autre part, 2020 a été amputée de deux mois, à cause des deux confinements. Ce recul de seulement 4%, alors que ces périodes où le marché a été l’arrêt, auraient dû entraîner une chute de 20% des ventes, preuve une belle résistance. «L’année 2020, pourtant chaotique, confirme que l’immobilier est le placement favori des Français», assure Me Thierry Delesalle, notaire parisien.


Paris, où on attendait de petites baisses des prix du fait d’une baisse de la demande fragilisée par la crise, est un exemple de la résistance du marché. Sur l’année, les prix ont grimpé de 7 %, pour atteindre 10 770 euros le mètre carré en moyenne. Mais le rythme de croissance a ralenti: les prix ont ainsi grimpé de 5,4 % au quatrième trimestre par rapport à la même période de 2019.

Tous les arrondissements, à l’exception du 7e, en ont profité: les hausses varient entre +2,4% à Paris Centre (les quatre premiers arrondissements) à +8,5% dans le 5e. Conséquence: l’écart de prix au m² entre le quartier le plus cher (Saint-Thomas d’Aquin dans le 7e, à 15.200 euros) et le plus abordable (La Chapelle dans le 18e, à 8230 euros) n’a jamais été aussi faible: 1,8. Il y a vingt ans, l’écart allait du simple au quintuple... «La gentrification n’est plus un leurre à Paris», glisse Me Thierry Delesalle.

Preuve du ralentissement de la croissance, si l’on compare le dernier trimestre au précédent, les premières baisses apparaissent à Paris: le marché est en quasi-stagnation: - 0,2 %. Pour les notaires, le marché immobilier se normalise. «Ce coup de frein à Paris est bienvenu, analyse Me Delesalle. Avant la crise, on vendait des biens à des prix supérieurs à leur valeur tellement la demande était forte. C’est une bonne chose que le marché se détende.»

Reste à savoir si une chute plus prononcée des prix est à anticiper. Si l’on en juge les prévisions des notaires, établies sur les avant-contrats, les prix vont baisser de 0,4 % entre le premier trimestre 2021 et le dernier de 2020. De quoi inciter les Parisiens à vendre leur bien? «Les prix vont continuer de résister et ne s’écrouleront pas», affirme Thierry Delesalle. «L’immobilier parisien reste très recherché et très liquide», acquiesce Yann Jéhanno, président de Laforêt qui assure que «l’afflux vers la banlieue ou la campagne ne concerne qu’une minorité de ménages.»


Source: Le Figaro